16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le genre

À propos de la campagne
Le 25 novembre est la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et marque le lancement, dans le monde entier, de 16 jours de militantisme contre les violences faites aux femmes (25 novembre - 10 décembre).
Les fédérations syndicales internationales répondent au thème de cette année « Tous unis ! L’activisme pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles » en s’exprimant d’une seule voix. Tous les jours pendant 16 jours, les syndicats mondiaux échangent et attirent l’attention sur les effets de la violence et du harcèlement sur les femmes dans le monde du travail, mettent en avant les mesures que les gouvernements, les employeurs et les syndicats peuvent prendre pour y remédier – notamment en s’appuyant sur la Convention n° 190 de l’OIT – tout en saluant les puissantes campagnes de terrain organisées par les syndicats.
Pour marquer les 16 jours d’activisme de cette année, l’ITF lance un nouveau rapport sur l’incidence du Covid-19 sur les travailleuses des transports, sur la base de recherches menées dans sept pays d’Afrique centrale occidentale. Le rapport souligne que les femmes ont, bien plus que les hommes, subi une dégradation de leurs moyens de subsistance et ont été confrontées à une hausse de la violence et du harcèlement au travail comme à domicile. Le rapport explique également que les femmes doivent maintenant faire face à un double fardeau : une pression accrue au travail et une augmentation des soins à autrui non rémunérés et des responsabilités domestiques. Les retombées de la pandémie sur les travailleuses sont appelées à durer et risquent d’aboutir à l’exclusion systémique des femmes des emplois décents dans le secteur des transports.
Alors que nous continuons de recueillir des informations sur l’incidence de la pandémie, à l’occasion de ces 16jours d’activisme, nous formulons quatre recommandations urgentes à l’intention des syndicats visant à renforcer l’égalité de genre dans les plans d’intervention et de relance liés au Covid-19 proposés par les gouvernements et les employeurs.
Pour améliorer l’emploi des femmes à la suite de licenciements massifs, les syndicats sont encouragés à faire pression sur les gouvernements et les employeurs afin de s’assurer que les questions de genre sont prises en compte dans les processus de formalisation et de restructuration, et à s’attaquer à la double charge imposée aux femmes par le biais d’horaires de travail et d’horaires postés plus souples et par l’amélioration des dispositions en matière de congé parental.
Pour lutter contre la violence et le harcèlement, les syndicats doivent également faire pression sur les gouvernements afin qu’ils ratifient et mettent en œuvre la convention C190 et qu’ils apportent des réponses aux crises en tenant compte des questions de genre.
Pour améliorer les conditions de travail, les syndicats doivent faire campagne afin que les employeurs intègrent les termes de la C190 dans leur politique du lieu de travail et que la violence domestique soit reconnue comme un enjeu professionnel.
Enfin, tous les syndicats doivent sensibiliser leurs membres au caractère inacceptable de la violence et du harcèlement et prendre des mesures proactives pour garantir la participation des femmes aux fonctions dirigeantes.
En conclusion, le rapport se penche sur des études de cas convaincantes où les syndicats ont mis fin aux licenciements de travailleuses des transports ou ont fait campagne sur la violence et le harcèlement pendant la pandémie. Avez-vous vu des exemples probants de campagnes de ce type sur votre lieu de travail ou dans le cadre des activités de votre syndicat ?
Nous souhaiterions vous lire sur Twitter ou Facebook. Ensemble, passons à l’action pour œuvrer à l’élimination de la violence et du harcèlement à l’égard des travailleuses des transports. #RatifyC190 #16Days
DEMANDEZ LA RATIFICATION DE LA CONVENTION DE L’OIT N° 190 PAR VOTRE GOUVERNEMENT
À ce jour, 22 pays ont ratifié la Convention 190 de l’OIT sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail.
La Convention est entrée en vigueur dans neuf pays : l’Argentine, l’Équateur, Fidji, la Grèce, l’Italie, Maurice, la Namibie, la Somalie et l’Uruguay, ce qui signifie que ses dispositions sont devenues contraignantes pour ces États.
La C190 est la première convention internationale de l’OIT visant directement à éradiquer la violence et le harcèlement, dont la violence fondée sur le genre, dans le « monde du travail ». Particularité importante : elle s’applique aux incidents survenant à l’occasion, en lien avec ou du fait du travail – mais aussi aux lieux où la personne utilise des installations sanitaires, et sur les trajets entre le domicile et le lieu de travail.
Tout le monde est gagnant lorsque les lieux de travail offrent égalité et sécurité : c’est pourquoi les affiliés de l’ITF s’engagent à faire campagne pour la ratification et la mise en œuvre de la C190.
Pour étayer vos campagnes, nous vous invitons à utiliser la boîte à outils de l’ITF sur la C190.