Les passagers des croisières fluviales s’associent à la campagne d’amélioration des conditions de travail des équipages

Elle a également présenté, le 4 avril, un manifeste appelant à un salaire minimum net de 800 EUR, à des contrats individuels et à une amélioration des conditions de travail.

Les syndicats expliquent que la croissance rapide et la concurrence accrue dans le secteur fluvial ont amplifié les diminutions de coûts, avec à la clé une réduction des effectifs alors que le nombre de passagers augmente. Par ailleurs, les équipages doivent cohabiter dans des cabines surpeuplées, composer avec un travail plus stressant et effectuer des horaires plus longs. Ils accusent le secteur de dumping social, les salaires variant selon la nationalité pour un même travail.

Des représentants de Nautilus International aux Pays-Bas et en Suisse, de ver.di en Allemagne et d’ACV-Transcom en Belgique ont participé à ce lancement. Les actions se sont poursuivies de manière intensive toute la semaine à Amsterdam, Avignon, Bâle, Cologne, Prague et en Norvège.

Les syndicats ont relayé la réaction positive des voyagistes à leur suggestion de demander des comptes aux armateurs fluviaux concernant les conditions de travail à bord et les salaires, l’assurance et l’emploi, et de visiter les cabines des équipages.  

Dans une lettre ouverte remise aux passagers, Nick Bramley – Président de la Section de la navigation intérieure ITF/ETF – a déclaré : « Pendant que vous savourez votre croisière, les membres d’équipage qui vous servent au restaurant et nettoient vos cabines ont souvent du mal à joindre les deux bouts. Les salaires sont si bas, et les conditions de travail si mauvaises, que même après neuf mois ininterrompus de dur labeur, avec des journées de travail de parfois 14 heures, ils doivent encore compter sur vos pourboires pour réussir à ramener un peu d’argent à leur famille à la fin de la saison. »

L’ETF a ouvert des négociations en vue d’une convention collective avec l’association commerciale européenne IG River Cruise. Après une réponse positive initiale de quelques employeurs, IG River Cruise s’est retirée des négociations compte tenu de l’opposition des grands acteurs du secteur. L’ETF cherche maintenant à conclure des conventions individuellement avec des sociétés ou groupes de sociétés.

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