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Les gens de mer, boucs émissaires des gouvernements

Actualités Communiqué de presse 30 Aug 2019

Un message récent du Département d’État américain à l’industrie maritime, annonçant qu’il invoquera la législation antiterroriste pour refuser un visa américain aux marins qui travaillent à bord d’un navire transportant du pétrole iranien, illustre l’ignorance des gouvernements quant au quotidien des marins. La déclaration américaine intervient après que le pétrolier Grace 1, rebaptisé Adrian Darya, a été libéré par les autorités de Gibraltar alors que le pays avait reçu l’assurance que le navire ne violerait pas les sanctions américaines.

Dave Heindel, Secrétaire de la Section des gens de mer de l’ITF, a exprimé sa frustration en déclarant : « En tant que fédération syndicale mondiale, nous reconnaissons que les questions géopolitiques et les sanctions officielles dépassent notre domaine de compétence. Néanmoins, on ne peut pas non plus raisonnablement attendre d’un marin qu’il ou qu’elle ait une quelconque influence sur la destination d’un navire ou de sa cargaison. »

« Qu’ils soient matelots ou officiers, les marins connaissent rarement la destination du navire. Généralement, un navire reçoit l’ordre par la compagnie gestionnaire du navire de suivre un itinéraire en l’attente de nouvelles directives. Quand un navire se dirige vers un port iranien, il est courant que seul le Capitaine soit informé de la destination, la veille ou l’avant-veille. L’équipage, notamment les matelots et les officiers subalternes, ne la connaissent pas et n’ont pas la possibilité de la refuser ou de débarquer pendant la traversée. »

« En outre, les marins ignorent qui est l’armateur du navire sur lequel ils sont embarqués, et encore moins à qui appartient la cargaison. » C’est pourquoi, depuis 1948, l’ITF fait campagne contre le système des pavillons de complaisance qui domine le secteur du transport maritime et qui permet aux armateurs, qui devraient être tenus responsables, de se cacher derrière le voile du secret. »

« Il est injuste de refuser d’emblée d’accorder un visa à des marins qui peuvent avoir été embauchés sur un navire soupçonné de violer les sanctions, et ne pas tenir les véritables fautifs pour responsables. Les gouvernements, y compris le gouvernement américain, devraient plutôt s’en prendre au système des pavillons de complaisance et changer les règles qui permettent à ce système et à son droit de la propriété opaque de prospérer sans entrave. »

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