Au Botswana, un tribunal du travail a tranché en faveur d’un syndicat dans le conflit qui l’oppose aux chemins de fer nationaux, Botswana Railways.
Le syndicat Botswana Railways Amalgamated Workers Union (Brawu) est en conflit avec l’employeur depuis 2010, date à laquelle l’opérateur ferroviaire avait décidé, face aux plaintes nombreuses et anciennes concernant la faiblesse de la rémunération, de charger EOH Consulting de réaliser un bilan de l’organisation.
Le syndicat a fait valoir dans cette affaire que Botswana Railways avait violé les dispositions de la convention collective en suivant les recommandations du consultant et en procédant à des changements dans la structure de l’organisation sans consulter le syndicat. Ces changements auraient entraîné 147 licenciements. Brawu a rétorqué en élaborant son propre rapport, que l’employeur a cependant décidé de ne pas examiner.
Selon la décision du tribunal intervenue le 18 janvier, Botswana Railways doit suspendre ses plans de restructuration en attendant d’avoir mené des consultations avec Brawu.
Gaebepe Molaodi, présidente de Brawu, a déclaré : « nous sommes ravis que le tribunal ait tranché en notre faveur. Nous attendons des nouvelles de l’employeur qui ne s’est pas manifesté jusqu’à présent, pour savoir quand il entend s’asseoir à la table de négociations pour entamer le dialogue avec nous. Quoi qu’il arrive, nous allons nous défendre vigoureusement. »
Le syndicat avait bénéficié de la solidarité du bureau africain de l’ITF et des listes de diffusion du Comité des femmes pour l’Afrique de l’Ouest de l’ITF, dont Gaebepe est un membre actif.
