Skip to main content

Abandonnés en mer : des marins rentrent chez eux après 13 mois de calvaire en Tunisie

Actualités 11 Jun 2019

Il s’agit du dernier épisode de l’un des plus tristement célèbres cas d’abandon de gens de mer qu’ait connus l’ITF ces dernières années, et du troisième groupe de membres d’équipage du Qaaswa à être rapatriés après avoir été abandonnés en mer par Alco Shipping Services.

Ces 12 hommes originaires d’Inde, du Bangladesh, du Pakistan et du Myanmar ont pu rentrer chez eux le 31 mai 2019, chacun avec plusieurs milliers de dollars en poche d’arriérés salariaux, totalisant 130 952 USD pour les huit mois leur étant dus.

La Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF) est intervenue sans relâche au cours des trois dernières années pour aider les gens de mer abandonnés du Qaaswa, œuvrer à leur rapatriement et récupérer les salaires impayés, et leur fournir des provisions et de l’eau potable.

« Nous sommes soulagés que ces hommes aient pu rentrer chez eux. Ils ont beaucoup souffert et ont connu la faim, alors qu’Alco Shipping Services agissait en toute impunité. Aujourd’hui, ces courageux marins sont enfin auprès des leurs » a déclaré Steve Trowsdale, Coordinateur du Corps d’inspecteurs de l’ITF.

« Nous rentrons chez nous après 13 mois de calvaire » a déclaré l’un des marins avant de prendre l’avion. « Nous remercions l’ITF et tout particulièrement Mohamed Arrachedi et le capitaine Majed de leur aide. Nous rentrons chez nous avec notre salaire en poche. Merci infiniment. »

L’inspecteur de l’ITF et responsable du réseau Monde arabe, Mohamed Arrachedi, a félicité le syndicat tunisien et les autorités des Émirats arabes unis d’être intervenus en faveur des gens de mer.

« La famille ITF remercie sincèrement notre affilié Fédération nationale des transports/UGTT, et l’UAE FTA de leur collaboration et de leur soutien durant ces longs mois très difficiles » a-t-il déclaré.

Les abandons sont extrêmement problématiques pour les gens de mer et leurs familles. En plus de se retrouver complètement isolés dans un pays étranger, sans argent ni nourriture, ces équipages ne peuvent plus subvenir aux besoins de leurs proches, payer l’école de leurs enfants ni leurs loyers, et sont également plus susceptibles de souffrir de troubles physiques et psychologiques.

En 2014, la Convention du travail maritime (MLC) a été amendée pour que soit mis en place un système de sécurité financière couvrant les coûts du rapatriement, quatre mois d’arriérés salariaux et des denrées essentielles pour les marins abandonnées. Ces amendements sont entrés en vigueur en janvier 2017. Depuis, l’ITF suit de près les cas d’abandon partout dans le monde.

« Les pratiques d’Alco Shipping Services n’ont pas leur place dans une industrie maritime moderne. Aucun marin ne devrait avoir à subir ce qu’ont enduré les membres d’équipage du Qaaswa. Nous nous engageons à demeurer vigilants, à l’affût de cas comme celui-ci. L’abandon de gens de mer est le cancer de l’industrie maritime, et tous les acteurs de celle-ci doivent unir leurs forces pour l’enrayer. » a déclaré Arrachedi.

Post new comment

Restricted HTML

  • Allowed HTML tags: <a href hreflang> <em> <strong> <cite> <blockquote cite> <code> <ul type> <ol start type> <li> <dl> <dt> <dd> <h2 id> <h3 id> <h4 id> <h5 id> <h6 id>
  • Lines and paragraphs break automatically.
  • Web page addresses and email addresses turn into links automatically.

SUR LE TERRAIN