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Les syndicats et les employeurs maritimes demandent aux gouvernements de reconnaître les gens de mer comme travailleurs clés et de faciliter les changements d’équipages

Actualités 16 Apr 2020

La semaine dernière, la Commission tripartite spéciale de la Convention du travail maritime de l’Organisation internationale du travail (OIT) a publié une déclaration qui décrit bien la situation actuelle :

« La pandémie mondiale de coronavirus (COVID-19) crée des conditions extrêmement difficiles pour l’industrie du transport maritime et les gens de mer. Dans de nombreux pays, la vie quotidienne est soumise à de sévères restrictions, mais les sociétés ont encore besoin de denrées alimentaires, de médicaments et de biens de consommation courante, et les usines ont besoin de matières premières et de logistique pour expédier leurs produits. Cela montre bien qu’il est nécessaire de disposer de chaînes d’approvisionnement internationales solides et met en évidence l’importance cruciale du commerce maritime pour l’économie mondiale, le transport maritime acheminant 90 pour cent des marchandises qui circulent. »

En tant que partenaires sociaux responsables, les deux entités constituant le Forum international de négociation (IBF), à savoir le Groupe de négociation mixte (JNG) et la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF), communiquent et s’entretiennent constamment sur la façon dont le Covid-19 affecte les gens de mer et sur ce que les employeurs pourraient faire pour en atténuer l’impact négatif. Les partenaires sociaux se sont concentrés sur l’identification de solutions aux problématiques des droits contractuels actuels des gens de mer et des obligations des employeurs. Toutefois, les difficultés grandissantes associées aux restrictions des déplacements imposées de manière croissante par la plupart des pays et le quasi-effondrement des services de transport aérien régulier empêchent les changements réguliers d’équipages et les rapatriements en général.

Partout dans le monde, les pays adoptent le confinement, ce qui limite la capacité des personnes à circuler librement et à rencontrer famille et amis. En revanche, les gens de mer employés dans le transport maritime international travaillent et vivent généralement à bord d’un navire jusqu’à 10 mois d’affilée, mais aujourd’hui, en raison des restrictions imposées dans de nombreux pays, ils sont contraints de rester encore plus longtemps à bord car la majorité des employeurs maritimes sont obligés d’introduire un gel temporaire des changements d’équipages. 

En tant que partenaires sociaux, c’est avec une fierté et une reconnaissance immenses que nous voyons nos gens de mer accepter la nécessité de prolonger leurs contrats. Sans se départir de leur professionnalisme, ils continuent d’accomplir leur travail indispensable afin de maintenir en mouvement la chaîne d’approvisionnement mondiale et faire en sorte que les marchandises essentielles continuent de parvenir à ceux qui en ont besoin. Nous sommes pleinement conscients que, lorsque les circonstances l’exigent, l’allongement de la durée maximale des périodes de service s’appliquant aux gens de mer n’est qu’une solution d’urgence temporaire, uniquement acceptable parce que limitée dans le temps. Nous donnons l’assurance aux gens de mer que le secteur maritime ne ménage aucun effort pour trouver les solutions qui permettront d’assurer la relève des équipages et leur rapatriement.

Le JNG, qui représente les employeurs, et l’ITF, qui représente les syndicats de gens de mer, tiennent à prendre officiellement acte de la contribution inestimable des gens de mer au commerce mondial et à exprimer leur vive appréciation des services vitaux fournis par les gens de mer en cette période sans précédent. Nous demandons aux gouvernements de faire de même.

Les gouvernements doivent urgemment mettre en place des processus et des procédures pour faire en sorte que les gens de mer soient non seulement reconnus comme travailleurs clés, mais qu’ils bénéficient également d’une dérogation aux restrictions générales en matière de déplacements de manière à rendre possibles les changements d’équipages. Si des solutions ne sont pas rapidement trouvées, les gouvernements porteront la responsabilité de la mise en danger de la chaîne d’approvisionnement, ainsi que de la sécurité et du bien-être des gens de mer partout dans le monde. À terme, une telle situation viendra menacer l’approvisionnement en produits essentiels, médicaments inclus, dont la population a désespérément besoin. 

Gens de mer = #ISupplyTheWorld

Le Forum international de négociation (IBF) rassemble l’ITF et les employeurs maritimes internationaux qui constituent le Groupe de négociation mixte (JNG).

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