
« En tant que syndicats, nous devons veiller à ce que la Convention 190 de l’OIT ne reste pas lettre morte. La ratification n’est qu’une première étape. Nous devons exiger des gouvernements qu’ils la mettent en œuvre, la rendent accessible et l’intègrent dans les politiques des lieux de travail du secteur des transports. Les syndicats des transports doivent être les moteurs de ce mouvement.
Cette Convention n’est pas qu’une question de droits. C’est aussi une question de dignité, de sécurité et de respect pour chaque travailleuse et travailleur des transports. Elle constitue aussi l’occasion pour les syndicats de se réformer de l’intérieur, en adoptant une approche porteuse de transformations pour l’égalité des genres et répondant aux problématiques spécifiques des femmes, qui sont souvent minoritaires et ne se sentent pas les bienvenues dans un monde du travail majoritairement masculin.
La Convention 190 de l’OIT est un outil puissant que nous pouvons utiliser au profit d’un monde du travail sûr, digne et égalitaire, en particulier pour les travailleuses des transports, privées depuis longtemps du respect et de l’égalité qu’elles méritent ».
Stephen Cotton, Secrétaire général de l’ITF
La C190 énonce clairement les mesures que doivent prendre les employeurs, les gouvernements et les syndicats pour que le monde du travail soit exempt de violence et de harcèlement. Notre campagne de soutien à la ratification et à la mise en œuvre de la C190 repose dès lors sur trois piliers :
Sensibiliser à la C190 et à ce qu’elle signifie pour les travailleuses et travailleurs des transports, utiliser l’éducation pour changer les perceptions et déconstruire les idées reçues et en finir avec la stigmatisation et la honte ressentie en cas de violence, et mettre à profit de grandes journées d’action comme la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes (25 novembre) pour accroître la sensibilisation et le recrutement syndical, en visant de façon stratégique à accroître la visibilité du leadership des femmes.
Exercer des pressions sur les gouvernements en faveur de la ratification et de la mise en œuvre de la Convention, notamment en faisant rapport à l’OIT sur sa mise en œuvre après son entrée en vigueur.
Négocier l’insertion de clauses de la C190 dans les accords sur le lieu de travail et les politiques de santé et de sécurité au travail, indépendamment du statut de la ratification.
Nous continuons également à collaborer avec la CSI et d’autres fédérations syndicales internationales dans le cadre de la campagne mondiale en faveur de la ratification de la C190.