Des dockers de Dublin réussissent à récupérer le travail qui leur revient

Les dockers réclamaient la fin de 10 années d’auto-assistance par les équipages des navires sur la rive sud, où se situe Ecocem.

Le 24 janvier, une trentaine de dockers de la rive nord du port ont rejoint les dix dockers qui, en signe de protestation, se tenaient face à des camions prêts à décharger 8 200 tonnes de scories de l’Arklow Beacon, qui venait d’arriver ce matin-là dans le port. Les routiers ont fait preuve d’une grande solidarité en refusant de positionner leurs camions sous les trémies.

Les manifestations des dockers contre l’auto-assistance ayant entraîné une décision judiciaire l’année dernière, il n’était pas à écarter que ce bras-de-fer entraîne une nouvelle intervention de la justice.

Dave Quinn, délégué du SIPTU dans le port, a déclaré : « Cela suffit maintenant. Je n’ai pas perçu une seule semaine complète de salaire depuis Noël. Nous n’attendrons pas les bras croisés que d’autres travailleurs arrivent dans le port – notre port – et nous privent de notre source de revenus. Tant pis si nous devons aller en prison. »

Des représentants du SIPTU et de l’ITF étaient sur place pour superviser la situation et ont ensuite dirigé les négociations avec Ecocem et Dublin Cargo Handlers qui ont permis de déboucher sur une solution.

Les propositions contenues dans cet accord garantissent que les opérations de manutention de la rive sud seront toujours effectuées par les dockers. Ecocem a également accepté la mise en place d’un accord syndical pour les navires qui pratiquent l’auto-assistance et qui accostent à Dublin depuis près de 10 ans. La société a déclaré qu’au lieu de renouveler l’accord de mise à disposition d’effectifs aux navires qui pratiquent l’auto-assistance, qui arrive à expiration dans trois mois, elle collaborera avec le SIPTU et l’ITF pour faire appel à de la main-d’œuvre syndiquée.

Le coordinateur de l’ITF au Royaume-Uni et en Irlande, Ken Fleming, a déclaré qu’il s’agissait d’une grande victoire pour les travailleurs, et que celle-ci prouve l’importance de la collaboration entre l’ITF et son affilié local.